Est-ce que le but de la jizya – l’argent que les non-musulmans ont historiquement payé à leur conquérants musulmans – est de leur acheter une “protection”, y compris des ennemis extérieurs, comme les académiens occidentaux maintiennent? Ou était-ce simplement de l’argent d’extorsion permettant aux non-musulmans de racheter leur vie, comme cela est mandaté dans les textes islamiques?
Le mot jizya apparaît dans le coran 9:29: “Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour Dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre [juifs et chréttriens], jusqu’à ce qu’ils versent la capitation [jizya] de leurs propres mains, après s’être humiliés.” (emphase ajoutée)
Dans le hadith, le messager d’Allah, Muhammad, demande régulièrement que les musulmans exigent une jizya des non-musulmans: “S’ils refusent d’accepter l’islam”, a déclaré le prophète, “exigez d’eux la jizya. S’ils acceptent de payer, prenez leur argent et retirez-vous. S’ils refusent de payer, demander l’aide d’Allah et combattez-les.”
Prenant ceci en considération, examinons le communiqué de Reuters datant du 18 juillet:
Selon un communiqué diffusé à Mossoul, les insurgés islamistes (qui contrôlent maintenant la ville) ont lancé un ultimatum à la population chrétienne (en déclin) du nord de l’Irak; soit de convertir à l’islam, de payer une taxe religieuse, ou de faire face à la peine de mort, ….
Le communiqué a dit que les chrétiens qui voulaient rester dans le “califat” de l’État Islamique crée ce mois-ci dans certaines parties de l’Irak et de la Syrie doivent s’engager à respecter les termes du contrat de “dhimma” – une pratique historique où les non-musulmans sont protégés dans les pays musulmans en échange d’une taxe spéciale: “la jizya”.
“Nous leur offrons trois choix: l’islam; le contrat de dhimma – impliquant le paiement de la jizya; et s’ils refusent, ils n’auront rien que l’épée”, le communiqué a déclaré.
“Après cette date [le 19 juillet], il n’y aura que l’épée entre nous et eux”, le communiqué a continué.
Le décret de Ninive nous rappelle de celui que l’État Islamique de Irak et du Levant, l’ancien nom de l’État Islamique, a décrété dans la ville syrienne de Raqqa en février, exigeant que les chrétiens paient la jizya en or et qu’ils ne montre plus leur foi en échange d’une protection.
Notez comment les mots utilisés par l’État Islamique vont tout droit au but – la jizya, la conversion ou la mort – par rapport aux mots utilisés par Reuters, qui invoquent à deux reprises l’idée de “protection” sans expliquer de qui les chrétiens doivent se protéger: 1) “une pratique historique ou les non-musulmans sont protégés dans les pays musulmans en échange d’une taxe spéciale: “la jizya”; 2) “exigeant que les chrétiens paient la jizya en or et de ne plus montré leur foi en retour de leur protection .”
Reuters ne prend pas la peine de préciser cette notion de “protection”, mais la laisse vague, impliquant alors que la protection que les chrétiens reçoivent est contre des ennemis aléatoires.
La raison de cette dissimulation est que les académiens occidentaux sur le moyen-orient, pendant les dernières décennies, ont caché la signification réelle de la jizya. Après tout, le concept de la jizya est l’une des preuves les plus fortes que l’islam est intrinsèquement intolérant des non-musulmans.
Une définition très typique en occident de la jizya peut-être trouvée dans l’Encyclopaedia Britannica: “Les dirigeants musulmans ont toléré les dhimmis [non-musulmans conquis] et leur ont permis de pratiquer leur religion. En échange d’une protection [contre qui?] et comme un symbole de leur soumission, les dhimmis devaient payer un impôt de capitation spécial connu comme la jizya.”
D’autres académiens sont allés jusqu’à prétendre que les non-musulmans payaient la jizya aux musulmans pour les protéger contre des forces extérieures. Considérons l’extrait suivant de John Esposito, directeur du Centre Prince Alwaleed pour la compréhension islamo-chrétienne à l’Université de Georgetown. Il fait allusion qu’être subjugué à des suzerains islamiques et leur payer la jizya était une position enviable pour les minorités non-musulmanes:
À bien des égards, les populations locales [chrétiens, juifs, et autres] ont trouvé la domination musulmane plus souple et plus tolérante que celle de Byzance et la Perse. Les communautés religieuses étaient libres de pratiquer leur foi et d’être gouvernées par leurs dirigeants religieux et leurs lois dans certains domaines tels que le mariage, le divorce et l’héritage. En échange, ils devaient payer le tribut, un impôt de capitation (jizya) qui leur donnait le droit à la protection musulmane contre des agressions extérieures et les exemptait du service militaire. Ainsi, ils étaient appelés “ceux qui sont protégés” (dhimmis). En effet, cela signifiaient souvent des taxes moins élevées, une plus grande autonomie locale … (emphase ajoutée)
L’idée que la jizya était extraite pour acheter “la protection musulmane contre des agressions extérieures” est un mensonge – qui, tout comme le ton équivoque du communiqué de Reuters plus haut, a pris racine dans l’occident.
Une autre fausseté est l’affirmation d’Esposito que la jizya “les exemptait du service militaire” – tout comme si les conquérants musulmans auraient voulu ou permi à leurs sujets “infidèles” (qu’ils méprisaient) de combattre à leurs côtés au nom du jihad sans avoir converti à l’islam.
La signification du mot arabe “jizya” est tout simplement de “rembourser” ou “récompenser”, essentiellement de “compenser” pour quelque chose. Selon le dictionnaire arabe-anglais Hans Wehr, la jizya est quelque chose qui “prend la place” d’une autre chose, ou qui “sert à la place”.
Autrement dit, les non-musulmans conquis devaient achater leurs vies, qui avaient été confisquées par leurs conquérants musulmans, avec de l’argent. Au lieu de prendre leur vie, ils ont pris leur argent. Comme un juriste médiéval a succinctement dit, “leur vie et leurs biens sont protégés à cause du paiement de la jizya” (Voir Crucified Again, p. 22).
Donc, la jizya était, et est toujours, de l’argent de protection – une protection, pas de l’extérieur comme Esposito et d’autres prétendent, mais une protection contre leurs conquérants musulmans. Que ce soit le premier califat de il ya plus d’un millénaire ou le califat le plus récent (l’État Islamique), les suzerains musulmans continuent de considérer la vie de leurs sujets non-musulmans comme confisquer à moins que ces derniers la rachètent ou la rançonnent avec de l’argent.
Il n’y a rien d’humain, de raisonnable, ou d’admirable dans la demande d’une jizya des minorités non-musulmanes conquises, comme les universitaires prétendent. La jizya est tout simplement de l’argent d’extorsion. Le but de la jizya a toujours été de fournir aux non-musulmans une protection contre les musulmans: payez, ou devenez l’un de nous en vous convertissant à l’islam, ou mourez.
Et la jizya est ordonnée dans le coran et les hadiths, les deux piliers de l’islam.
En bref, la jizya est un instrument ignoble de l’islam – un fait que les académiens, malgrés leur tentatives, ne peuvent pas cacher, pendant que le monde reste inactif en regardant sa renaissance dans le XXIe siècle.
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